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Comment les élites dominent le monde ...


... Première partie : L’endettement comme outil d’asservissement Par Michael Snyder – Le 15 octobre 2017 – Source The Economic Collapse Blog Au cours de l’histoire de l’humanité, la classe dominante n’a eu de cesse de trouver de nouveaux moyens de faire travailler à son profit économique ceux qui sont situés plus bas qu’elle sur l’échelle sociale. Mais de nos jours, nous sommes les propres acteurs de notre asservissement. Le débiteur travaille pour le compte du créditeur, et il n’y a jamais eu autant d’endettement qu’aujourd’hui dans toute notre histoire. Selon l’Institut de Finance internationale, l’endettement mondial est estimé à 217 000 milliards de dollars, bien que d’autres estimations l’évaluent beaucoup plus haut. C’est une évidence pour tous que notre planète est en train de sombrer dans un océan de dettes, mais la plupart des gens se demandent qui détient toute cette dette. Cette bulle d’endettement sans précédent représente le plus grand transfert de richesse dans l’histoire de l’humanité, et ceux qui s’enrichissent de la sorte sont les membres d’une élite fabuleusement riche au sommet de la pyramide. Saviez-vous que huit hommes au sommet de la pyramide possèdent autant de richesses que les 3,6 milliards hommes les plus pauvres au bas de cette pyramide ? Chaque année, l’écart entre les super-riches et les pauvres ne fait que croître. C’est un sujet sur lequel j’ai beaucoup écrit, et la « financiarisation » de l’économie mondiale joue un rôle majeur dans l’accentuation de cette tendance. Le système financier mondial dans son intégralité est basé sur l’endettement, et ce système basé sur la dette détourne sans relâche la richesse du monde vers le haut de la pyramide. On attribue à Albert Einstein la citation suivante : « Le principe des intérêts composés 1 est la huitième merveille du monde. Celui qui comprend son mécanisme s’enrichit grâce à lui… tandis que celui qui ne le comprend pas, le paye. » Peu importe qu’il ait ou non réellement prononcé cette phrase, il est un fait que cette affirmation est exacte. En assujettissant chacun de nous à la dette, l’élite peut s’asseoir et contempler sa fortune croître lentement mais sûrement. Alors que le reste de l’humanité travaille d’arrache-pied pour « payer ses factures », la vérité est que nous passons les années les plus productives de notre vie à travailler pour enrichir quelqu’un d’autre. De nombreux ouvrages et articles ont été écrit à propos des hommes et femmes qui dominent le monde. Qu’on les appelle « l’élite, l’establishment ou les mondialistes », la réalité est que la plupart d’entre nous savons qui ils sont. Et la manière dont ils nous contrôlent tous ne relève pas d’un immense complot. C’est en fait d’une simplicité enfantine. L’argent permet une forme de contrôle social, et nous rendre débiteurs leur permet de nous faire tous travailler pour leur propre intérêt économique. Le processus commence dès le très jeune âge. Nous encourageons nos jeunes à étudier à l’université, et leur disons de ne pas se préoccuper de combien cela peut coûter. Nous leur affirmons que des emplois de qualité les attendent à la sortie de l’école et qu’ils n’auront pas de difficulté à rembourser les prêts pour étudiants qu’ils ont contractés. Il se trouve qu’aux États-Unis, au cours des dix dernières années, l’endettement des étudiants a augmenté de 250%, pour atteindre le chiffre effrayant de 1400 milliards de dollars. Des millions de nos jeunes entrent dans le monde du travail avec ce handicap financier, et bon nombre d’entre eux passeront les décennies suivantes à repayer leurs dettes. Mais ce n’est pas tout. Pour pouvoir vivre correctement dans nos sociétés, à peu près chacun d’entre nous a besoin d’au moins un véhicule, et les crédits automobiles sont très faciles à obtenir de nos jours. Je me rappelle d’une époque ou les crédits automobiles ne s’étalaient que sur quatre ou cinq ans au plus, mais en 2017, il est courant de trouver des crédits de six ou sept ans pour une automobile neuve. Le montant total des crédits automobile aux États-Unis a maintenant dépassé les 1000 milliards de dollars, et cette dangereuse bulle ne fait que grossir. Si vous souhaitez acquérir une résidence, cela signifie un endettement bien plus important encore. À une époque, les emprunts immobiliers s’étalaient habituellement sur dix ans, mais de nos jours, 30 ans est la norme. Soit dit en passant, connaissez-vous l’étymologie du terme « mortgage » (emprunt immobilier en anglais) ? Si on remonte aux racines latines du terme, il signifie « promesse de mort » (mort-gage). Avec des emprunts immobiliers s’étalant sur trente ans, beaucoup d’entre nous rembourseront leurs crédits littéralement jusqu’à leur mort. Malheureusement, la plupart des Américains ne comprennent même pas à quel point ils enrichissent leurs débiteurs. Par exemple, si vous avez contracté un emprunt immobilier sur trente ans pour une maison de 300 000 dollars au taux d’intérêt de 3,92%, vous aurez payé au final 510 640 dollars. L’endettement pas le biais des cartes de crédit est encore plus insidieux. Le taux d’intérêt appliqué aux cartes de crédit est souvent à double chiffre, si bien que certains consommateurs finissent par repayer plusieurs fois la somme qu’ils ont empruntée au départ. Selon des chiffres de la Réserve fédérale américaine, le montant total de l’endettement par carte de crédit aux États-Unis a maintenant dépassé les 1000 milliards de dollars, et nous sommes sur le point d’entrer dans la période de l’année où les Américains utilisent le plus leurs cartes de crédit. Ainsi, au total, les consommateurs américains sont endettés de quelques 13 000 milliards de dollars. En tant que débiteurs, nous sommes les esclaves de nos créditeurs, et la plupart d’entre nous n’ont pas conscience de ce qui nous est imposé. Dans cette première partie, je me suis concentré sur les contraintes de l’endettement individuel, mais lors de la seconde partie, je vais expliquer comment les élites utilisent la dette souveraine pour nous asservir encore plus. Sur toute la planète, les gouvernements nationaux sont en train de sombrer dans un océan de dettes, et cela n’est pas le fruit du hasard. Nos élites apprécient tout particulièrement d’asservir les gouvernements par l’endettement, car cela leur permet de transférer d’immenses sommes d’argent de la poche des contribuables vers leurs coffres. Rien que cette année, le gouvernement américain devra rembourser environ 500 milliards de dollars rien qu’en intérêts sur la dette souveraine. Cette somme représente autant d’argent que le contribuable paie sans pouvoir en profiter, et ceux à qui cet argent est destiné ne font que s’enrichir encore plus. Dans la seconde partie, je parlerai aussi de notre système basé sur l’endettement qui a été conçu pour créer une spirale d’endettement des États. Une fois que l’on comprend ceci, les solutions que l’on envisage changent radicalement. Si on se donne pour objectif de contrôler l’endettement des gouvernements, alors nous devons nous débarrasser de ce système actuel qui a été conçu par ses créateurs dans le seul but de nous asservir. Nous passons beaucoup de temps à analyser les symptômes, mais si nous voulons résoudre ce problème une bonne fois pour toute, nous devons nous intéresser aux causes du problème. L’endettement est un outil d’assujettissement des masses, et le fait que l’humanité dans son ensemble « doive » plus de 200 000 milliards de dollars à ses créditeurs devrait nous inquiéter profondément. Michael Snyder Michael Snyder est un candidat du Parti républicain au Congrès pour le premier district de l’État de l’Idaho. Vous pouvez vous renseigner sur la manière dont vous pouvez participer à son combat en consultant son site officiel. Son nouvel ouvrage intitulé « Living A Life That Really Matters » (Vivre une vie qui en vaille la peine) est disponible en format de poche et sur Kindle sur le site Amazon.com Traduit par Laurent Schiaparelli, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker francophone Lorsque les intérêts de chaque période sont incorporés au capital pour l’augmenter progressivement et porter intérêts à leur tour, NdT. ↩