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La majorité des Russes apprécient l’Europe, mais ne se sentent plus européens.


https://www.kommersant.ru/doc/4087909 OBSERVATEUR DU MONDE RUSSE 12 septembre 2019 Les majorité des russes apprécient l'Europe, mais ne se sentent plus européens. Le centre Levada, connu pour être proche des milieux libéraux et occidentaliste (il est aussi partiellement financié par des officines occidentales comme le NED ou USAID) a sorti un sondage très intéressant sur l'identité russe. Les réponses aux deux questions posées permettent d'évaluer l'évolution des opinions des russes dans une perspective de près de 11 ans. On voit que pendant ce temps les habitants de la Russie se sont systématiquement éloignés de l'Europe. Si en 2008 la Russie était considérée comme un "pays européen" par 52% des personnes interrogées, alors en 2019, on est seulement à 37%. Par conséquent, la part de ceux qui considèrent la Russie comme un pays "non européen" a augmenté : maintenant ils sont 55%, alors qu'ils étaient 36% en 2008. Les courbes se sont donc complètement inversé sur la question de l'identité collective des russe comme peuple "européen" ou "non-européen". Une autre question: "vous considérez-vous comme européen?" Ici on remarque une réduction très nette de la proportion des personnes répondant "Ne se prononce pas" (de 13% à 4% entre 2008 et 2019). En 2019, ils ont rejoint l'un des camps. Cependant, si la réponse "certainement oui" n'a augmenté que de 2 points (de 10% à 12%), la popularité de la réponse «certainement pas» a augmenté beaucoup plus fortement — de 21% à 35%. "Les sanctions post-Crimée et l'augmentation de l'agenda antirusse de l'occident ont d'abord été perçues par la population avec anxiété, mais cela n'a pas duré longtemps - explique Karina Pipia, analyste du centre Levada - puis la plupart ont commencé à répondre que l'isolement de la Russie ne les dérange pas particulièrement. Et étant donné que les citoyens de toutes les années de recherche voient la Russie comme un pays avec un "chemin spécial", l'opposition de ces dernières années n'a fait que renforcer ces sentiments." Cependant, selon Mme pipia, "pour les jeunes russes, l'Europe reste une référence importante en termes de possibilités et de bien-être". A travers un certain nombre d'autres questions, les répondants ont été invités à évaluer les relations de la Russie avec les pays occidentaux et à exprimer leur attitude personnelle à leur égard. Ils ont été qaulifiées de bon voisinage par 5%, calme par 26%, fraîches par 33% et tendues par 22%. Quant aux relations russo-américaines, elles sont bien pires. La plupart des répondants (40 %) les considèrent tendues, 11% comme hostiles, 27% comme cool et calmes par seulement 14%. Dans le même temps, l'attitude personnelle des russes envers les pays occidentaux est très instable. Dans ce contexte, les relations individuelles des russes vis-à-vis des pays occidentaux est assez instable. Par exemple, 38% des personnes interrogées ont principalement ue bonne impression vis-à-vis des États-Unis, en juillet 2018 c'était 39% et en mai 2018 c'était 18%. De même, la proportion de personnes ayant une opinion vis-à-vis des États-Unis très mauvaise et surtout mauvaise : En août, ces options ont totalisé 44%, et il y a seulement trois mois, en mai de cette année on était à 52%. Vis-à-vis de l'Union européenne, la proportion ayant une bonne impression est passé de 42% en juillet 2018 à 50% en août 2019. "L'attitude envers les États— Unis et l'UE s'améliore progressivement si l'on regarde la tendance générale - constate Karina Pipia - Oui, il peut y avoir une réaction à certains événements individuels, par exemple les déclarations des politiciens. Mais en général, le pic du négativisme est déjà passé, car de tels sentiments ne peuvent pas persister éternellement. Inévitablement, après le pic des opinions négatives, il y a un déclin et une normalisation." En clair, pour les russes, l'Européenne est un voisin qu'on apprécie, mais ce n'est plus qu'un voisin... Cela entre en contradiction frontale avec les propos d'Emmanuel Macron, parlant de l'identité européenne de la Russie : "Je sais une autre chose : c’est que la Russie est européenne, très profondément, et nous croyons dans cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok". Visiblement, le président français a plusieurs trains de retard... Source :Réseau International via:https://www.kommersant.ru/doc/4087909 via:http://lemonderusse.canalblog.com/archives/2019/09/12/37628173.html

Le Brexit N'aura pas Lieu ?

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La Bombe Atomique Du Sultan Ou Comment Erdogan A Su Humilier L’Europe Et Se Doter De L’arme Nucléaire


La Bombe Atomique Du Sultan Ou Comment Erdogan A Su Humilier L’Europe Et Se Doter De L’arme Nucléaire Posted on 07/09/2019 AuthorStrategika51 Comments(6) Jamais un dirigeant, un chef, un Sultan, un président ou un Chef d’État turc n’a autant humilié à volonté les dirigeants ou plutôt les gestionnaires des États d’Europe occidentale. D’autant plus que les humiliations et les chantages de Tayep Reçep Erdogan engendrent pour son pays des Accords fort avantageux et des dividendes financières assez conséquentes. On peut penser ce que l’on veut du président turc Erdogan mais force est de constater qu’il a réussi à propulser son pays d’un obscur mais important allié géostratégique de Washington en une véritable puissance ayant son propre agenda stratégique et suivant une logique n’ayant rien à voir avec celle de l’Alliance Atlantique. Les manoeuvres d’Erdogan sont palpables dans les rues de quasiment toutes les villes d’Europe : c’est le maître des digues migratoires, qu’il utilise selon ses intérêts. Quelques pays européens qui ont étroitement collaboré avec la Turquie pour mettre sur pied les hordes terroristes qui ont ravagé la Syrie et l’Irak lui refusent un Accord ? Simple : Erdogan fait déferler un million et demi de “migrants levantins et moyen-orientaux” sur la forteresse Europe. Les capitales européennes cèdent et lui concèdent cinq milliards d’euros. En échange, le maître des digues ferme une vanne mais en profite pour faire avancer ses pions sur le formidable échiquier géopolitique et se positionne en champion de la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). De fait les services de renseignement turcs sont quasiment partout de Marrakesh à Doha et les forces spéciales turques sont déployés aussi bien à Misrata et Tripoli en Libye qu’à Afrine et Idleb en Syrie septentrionale. Plus fort, la Turquie dispose de deux bases militaires au Qatar dans le Golfe, est présente militairement en Afghanistan et au nord de l’Irak et entend influencer l’Asie centrale musulmane jusqu’au Xinjiang ou Turkestan chinois. Véritable Janus à deux visages, Erdogan ne cesse de balancer entre l’Est et l’Ouest en gérant au mieux les intérêts stratégique de la Turquie. Au fond, c’est un véritable zoon politikon ne disposant d’aucune allégeance et ne croyant à aucune alliance durable. Il utilise les États-Unis et tente de se rapprocher avec la Russie pour faire avancer son propre agenda visant le pouvoir pour le pouvoir et cette logique implacable est derrière la décision d’Ankara de se doter rapidement de l’arme nucléaire. La Turquie a longtemps été un pays où les États-Unis déposaient leurs armes nucléaires. Ce qui change présentement et que ces armes US vont être remplacées par des ogives et des vecteurs turcs. La Turquie suit donc les pas du Pakistan, pays disposant déjà d’un très solide arsenal nucléaire et de l’Iran, pays soumis à un train de sanctions et lié par un lourd engagement international pour brider ses capacités nucléaires. La Turquie suivra un canal bien plus rapide car comme pour l’Allemagne, l’Afrique du Sud. l’Arabie Saoudite, l’Argentine, le Brésil, la Corée du Sud, l’Italie, le Japon, la Suède et la Suisse, ce choix éventuel ne relève que d’une décision politique. Ankara a donc pleine latitude à imposer ses desiderata aux Européens. Erdogan dit publiquement que s’il n’a pas les coudées franches à Idleb, il enverra un million de “réfugiés” syriens faire du tourisme permanent en Europe occidentale. Il opte pour le système ABM russe S-400 et jette à la poubelle l’avion de combat F-35, fierté du complexe militaro- US et cerise sur le gros gâteau, il veut disposer rapidement et sans délais d’une force de dissuasion nucléaire propre. Les historiens ignorent ou feignent d’ignorer pourquoi l’Empire Ottoman, au faîte de sa puissance militaire au 16ème siècle, n’a pas exploité la faiblesse et les divisions des cités-États de la péninsule italienne pour l’envahir comme le fera un peu plus tard le royaume de France. De même, les historiens et analystes d’aujourd’hui ferment les yeux sur la montée irrestitible de la Turquie de 2019 et feignent d’ignorer les compromissions des pays de l’OTAN, lesquels ont trop compté sur cet allié versatile pour semer le chaos au Moyen-Orient. Mal leur en prit. Ils se retrouvent aujourd’hui sous le joug du chantage au déluge migratoire et la divulgation du rôle de chacun dans les guerres de l’Empire. Erdogan s’est rapproché de Moscou tout en renforçant les liens commerciaux et les intérêts de la Turquie avec Israël. Il est l’objet de critiques mais quasiment intouchable. Ses amis ont tenté de se débarrasser de lui par un putsch qui a mal tourné et relancé la marche forcée du Sultan vers la puissance. En attendant, c’est le maître des digues. Tout comme l’ont été bien avant les Chefs barbares au delà du Rhin et dont l’apaisement par Rome était la condition sine qua non de la survie du reste de l’empire. L’histoire est un éternel ressac. Dans peu de temps, on aura un autre Soliman le Magnifique à la tête d’une puissante artillerie nucléaire. La seconde Constantiople est déjà symboliquement tombée. Ainsi va le monde et Sic Transit Gloria Mundi !